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21 août 2012

Aristote et le bien faire

Chez Aristote la praxis n'est pas opposée à la theoria mais à l'artifice. L'esprit d'artifice préside à la fabrication. Il s'incarne dans la technè (savoir qui guide un pouvoir-faire). Le savoir qui guide la praxis c'est la phronesis (prudence). Or, la technè est subordonnée à la phronesis. La praxis n'est pas l'action faite selon des règles ou l'application d'un savoir mais plutôt notre situation originelle en tant qu'humains. Dans le rapport entre pouvoir-faire et le juger bon de faire, le 2e thème l'emporte en importance. Ainsi, le pouvoir-faire ne saurait garantir la bonne action à faire s'il n'est guidé par la phronesis. En d'autres termes, une compétence technique ne peut garantir la compétence à agir pour le Bien. Par conséquent, il apparaît fort hasardeux de détacher la réflexion sur le pouvoir-faire (technè), les moyens, de celle sur le faire pour le Bien (le juger bon, la phronesis). Dans nos sociétés, la pensée instrumentale (technè) prétend pouvoir se passer du savoir réfléchi (phronesis). Il s'agit là d'une grave erreur qui conduit à bien des dérapages. 

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